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Sénégal - De Gorée à Saint-Louis - Septembre 2018

Etape 45 - Mbour - Autour du négoce du poisson

Jeudi 27 septembre 2018. Pour vraiment sentir (au propre comme au figuré !) l'effervescence d'un port de pêche en Afrique, il faut arpenter la plage de long en large, en travers et sur les côtés. Il faut savoir se mêler à la foule et aux femmes qui attendent de pied ferme sur la grève l'arrivée des marchandises.

Car vers 17 heures, avec l'arrivée des dizaines de pirogues parties en mer depuis le matin, c'est une cohue indescriptible sur la plage et dans l'eau. Les pirogues franchissent la barre de l'océan Atlantique et les pêcheurs débarquent à vive allure leurs paniers remplis de poissons argentés, de coquillages et de crustacés.

Les amarres sont transportées par les marins et plantées à même la plage. Marcher sur la grève nécessite de sans cesse faire attention à ne pas s'entraver aux cordes des amarres qui se tendent et se détendent au gré du roulis des vagues.

Des hommes en cirés et en tee-shirt s'entremêlent et font le va et vient entre la plage et les embarcations. Paniers remplis de poissons en équilibre sur la tête.

Sur la plage, les femmes réceptionnent les précieuses marchandises et attendent de pied ferme les marins chargés de leurs caisses. Des parapluies s'ouvrent pour se protéger du soleil. Pas de chance. Toutes se protègent du soleil et me tournent le dos.

Toutes attendent de négocier au mieux la cargaison. Ce seront elles qui se chargeront de trier, d'écailler et de vider les poissons.

A ce jeu-là, il faut savoir s'imposer, crier, hurler, négocier de pied ferme avec les marins pour obtenir d'eux un peu de travail. Les hommes, éberlués par une telle cohue, préfèrent s'en éloigner.

Lambiance est tout simplement magique et ramène aux temps ancestraux du commerce, loin des standards occidentaux imposés aux quatre coins du monde. Plus qu'ailleurs, le terme de criée prend tout son sens sur la plage de Mbour.

Une fois dispatchés, les produits de la mer sont alors déposés sous une grande criée installée face à la plage. Les poissons bon marché partent vers la fumerie locale tandis que les espèces nobles sont acheminées vers les centres de conditionnement o l'hygiène chirurgicale avat d'être vendues le lendemain sur les marchés de Paris, Marseille et de l'Europe entière...

Sur la berge, le poisson débarqué, il faut déjà reprendre la mer. Les marins poussent ensemble les pirogues qui s'en vont rejoindre les embarcations à plus fort tirant d'eau qui ne peuvent s'amarrer directement sur la plage.

Les hommes s'entraident, épuisent leurs forces à défier les courant et la barre qui sépare la plage de l'océan. C'est à ce prix-là que les hommes tireront bénéfice des produits de la mer.

Sur la plage, d'autres hommes s'occupent à fendre les coquillages et les oursins.

D'autres préparent à même la plage le salage des espèces les moins nobles.

Enfin, il ne faudrait pas quitter la plage de Mbour sans grimper sur la petite dune qui sépare le port du chantier naval où l'on construit des pirogues multicolores de différentes tailles, adaptées à chaque type de pêche.

Toutes adaptées à la pêche au filet, les pirogues s'étalent sur plusieurs centaines de mètres. Les plus grosses peuvent transporter jusqu'à une trentaine de marins.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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